Lunevent Elen'Haira

Qui est elle ?

Prénom : Lunevent
Nom : Elen'Haira
Age : approximativement 200 ans.
Race : Elfe
Origine : Forêt noire
Classe : Sentinelle
Métier : Joaillière

Description physique :

Yeux verts pâles et cheveux châtains clairs tirant sur le blond, elle ne peut renier ses origines sylvaines. Malgré une apparence un peu frêle, l’elfe est assez muclée et robuste comme le prouve ses compétences de sentinelle.
Elle porte en permanence un pendentif en forme de croissant de lune finement ciselé de runes elfiques rattaché à son cou par une fine chaine en or. Le pendentif étant le plus souvent caché par son armure ou ses vêtements, on n’en aperçoit que les maillons de la chaine.

Caractère :

Plutôt discrète, voir même timide, elle n’est pas très à l’aise en société ayant passé plus de temps sur les routes qu’en bonne (ou mauvaise d’ailleurs) compagnie.
Pourtant, si on cherche à la connaître un peu plus, elle se révèle enjouée et la mélancolie typiquement elfique se dissipe tout à fait pour peu qu’elle soit en présence d’amis sincères.

Dans les grandes lignes :

Née en forêt noire mais élevée à Fondcombes par un maître joaillier, elle n’a jamais vraiment connu ses parents disparus durant sa tendre enfance. Elle n’en éprouve aucune peine particulière n’ayant que de vagues souvenirs de son père uniquement.
Elle a une sœur un peu plus âgée répondant au nom de Vagalame. Elle la voit peu cependant, cette dernière a embrassé la carrière de ménestrelle et a été en partie élevée dans la forêt de la Lothlorien.
Les deux sœurs se vouent néanmoins une grande affection.
Lunevent ne tarda pas à prendre la route au début avec son maître puis seule afin de poursuivre sa maîtrise de la joaillerie. Ainsi elle fréquenta hommes, nains et hobbits et garde un sentiment affectif particulier envers les hobbits, attirée par leur joie et la simplicité de leur mode de vie.
Ses voyages la menèrent jusqu’en Evendim où elle prêta main forte aux gardiens d’Anuminas pendant plusieurs années. Elle prit vraiment conscience avec eux de la menace grandissante qui plane sur la terre du milieu et décide de faire tout ce qui sera en son pouvoir pour lutter contre les forces grandissantes du Mordor.
Seule, elle sait qu’elle ne parviendra pas à grand-chose, c’est alors que par le plus grand des hasards à Tinnundir, elle croise la route de la confrérie Perce Nuit…

Une chaleureuse amitié

« Dame Lunevent ! Quel plaisir de vous revoir ! » s’exclame bruyamment un hobbit à l’embonpoint marqué alors qu’une elfe manifestement lasse franchit la porte de l’auberge.
Elle sourit néanmoins à son interlocuteur avant de le saluer d’une voix douce.
« Elen sila lumenn' omentielvo »*
Sans cérémonie, Manbon Vieilbouc s’empare de la main fine de sa visiteuse dans sa petite main potelée et la mène vers une petite table un peu en retrait près d’une fenêtre à la propreté indéniable.
« Installez-vous, je m’occupe de vous tout de suite » annonce-t-il avant de partir en trottant vers la cuisine.

La taverne est peu remplie à cette heure déjà tardive, quelques hobbits semblent lancés dans une discussion animée tandis qu’un autre entame une chanson sur les vertus de l’herbe à pipe sous l’œil attentif et critique de hobbits visiblement plus âgés.
Lunevent ôte sa cape qu’elle pose sur le rebord d’une chaise, elle y dépose également sa besace avant de s’assoir avec un soupir d’aise. Ses yeux observent machinalement le jeune chanteur, pourtant son esprit semble ailleurs, bien loin de la joyeuse contrée des semi hommes.

Elle est soudainement arrachée à ses pensées par deux très jeunes hobbits faisant irruption dans la taverne en une tornade échevelée et particulièrement bruyante.
« Lune ! Dame Lune ! » beugle une des tornades aux cheveux roux et bouclés. « C’qu’on est… »
« …contents d’vous voir !» le coupe son comparse aux cheveux châtains tout aussi bouclés.
« On a vu Brume dehors alors… » Reprend le premier en bousculant allégrement son petit camarade.
« … on a su qu’vous étiez rev’nu » l’interrompt le second non sans décocher un coup de pied dans le tibia de son voisin.
« On peut voir les jolies pierres ? » demande le rouquin en massant son tibia endoloris et en jetant un regard noir à son compagnon hilare.
L’elfe éclate d’un rire joyeux devant le spectacle des enfants impatients.
« Houst mauvaise graine ! » vocifère l’aubergiste faisant sursauter les enfants alors qu’il arrive un bol fumant dans une main, une chope dans l’autre.
« Laissez Dame Lunevent tranquille ! Vous la verrez demain ! » Il pose le bol et la chope devant l’elfe et reprend « Allez ! Filez donc sacripants ! Allez donc bouchonner Brume, elle a fait un long voyage aussi et a sans doute besoin que l’on s’occupe d’elle »
Les jeunes hobbits repartent en courant pas le moins du monde impressionné par l’aubergiste bedonnant mais plutôt excité à l’idée de s’occuper de la jument.
« Prem’s ! »
« Non moi d’abord ! » peut-on entendre alors qu’ils disparaissent en se bousculant mutuellement.
« Je suis confus » déclare Manbon en soupirant.
« Ne le soyez pas» répond l’elfe en reprenant son sérieux à grand peine « Leur vitalité et leur gaité est un vrai bonheur »
L’aubergiste esquisse une moue dubitative ce qui a pour effet de déclencher à nouveau l’hilarité de Lunevent.
« Hum mangez donc pendant que c’est chaud, vous êtes toute maigre. » bougonne-t-il quelque peu vexé. « Je viendrais bavarder avec vous un peu plus tard si vous le permettez »

L’elfe acquiesce d’un mouvement de tête et plonge sa cuillère dans le potage onctueux et odorant. L’aubergiste lui sert ensuite un plat de ragout typiquement hobbit qu’elle dévore avec application. Une fois repus, elle s’adosse confortablement au dossier de sa chaise, ferme les yeux et écoute le ménestrel en herbe poursuivre ses divagations musicales avec un plaisir non feint.

Une toux polie en provenance de Manbon vient la tirer de sa rêverie.
« Je peux ? » demande-t-il en attrapant une chaise à sa portée pour y poser son séant.
L’elfe acquiesce en souriant. Elle prend conscience du calme qui règne dans l’auberge et constate qu’il ne reste plus personne dans la salle.
« Vous ne refuserez pas de gouter la meilleure herbe de la région ? » demande le hobbit tout en commençant à bourrer consciencieusement deux pipes en bois ouvragées.
« Je me garderais bien de refuser » lui répond-elle d’un ton très sérieux « Alors mon ami, quelles nouvelles de la Comté ? »

L’aubergiste termine son ouvrage, tend une pipe à sa compagne, allume la sienne et prend une longue inspiration avant de se lancer sur le vaste sujet des dernières nouvelles de la Comté. Lunevent écoute en fumant son tabac avec délectation souriant parfois aux anecdotes les plus amusantes, fronçant les sourcils à d’autres passages, mais sans jamais interrompre son interlocuteur.
« Ah Dame Lunevent, vous êtes un auditoire de qualité ! » conclu l’aubergiste une fois son sujet épuisé. « Vous nous avez manqué vous savez ! ».
L’elfe lui sourit avec chaleur « Vous aussi vous m’avez manqué mon ami »
« Et vous alors quelles nouvelles de l’Evendim ? » s’enquiert le volubile hobbit.
Une ombre vient obscurcir le regard clair de l’elfe, elle esquisse un geste évasif comme pour chasser un mauvais esprit.
« De mauvaises nouvelles j’en ai bien peur » soupire-t-elle. « La menace grandit et les gardiens d’Annuminas ont fort à faire… »
Elle se tait un instant pour chercher ses mots. L’elfe hésite à en dire plus au semi homme de peur de l’effrayer d’avantage.
Ce dernier semble le comprendre puisqu’il reprend la parole d’un ton faussement désinvolte « J’espère que vous restez longtemps parmi nous cette fois ! »

Il sourit largement en songeant au temps où une elfe joaillière vint s’installer dans l’auberge tenue à cette époque par son propre père et y resta plusieurs années. Ses garçons n’étaient pas nés alors et il était lui-même bien jeune et insouciant.

« Hélas, quelques jours tout au plus, je suis en route pour Fondcombe » répond l’elfe « je voulais juste venir vous saluer et prendre de vos nouvelles avant d’entreprendre mon voyage. Je ne sais dans combien de temps je pourrais revenir. »
«Les garçons vont être terriblement déçus » rétorque doucement Manbon puis voyant l’air attristé de son amie « Allons ne laissons pas les évènements gâcher nos retrouvailles ! »

D’un bond il se lève de sa chaise, cours jusqu’à la cuisine pour y chercher un pichet de bière. Il revient toujours trottant, fourre les deux pipes et la blague à tabac dans la large poche ornant son tablier et saisit la main de l’elfe pour l’entrainer à sa suite.
« Venez, la nuit est superbe, allons boire sous les étoiles comme au bon vieux temps.»

Ils sortent alors sous le ciel étoilé et vont s’asseoir dans l’herbe fraiche du pré jouxtant l’auberge. Une brise tiède fait doucement bruisser les feuilles des arbres et véhicule une subtile odeur de fleur des champs. Ils discutent ainsi une bonne partie de la nuit, ponctuant le silence d’éclats de rire et de murmures emportés par le vent.


*une étoile brille sur l'heure de notre rencontre

Retrouvailles

Lunevent s’immerge toute entière dans l’eau fumante de son bain avec délectation, soulagée d’avoir
pu mener à bien sa mission et de savoir qu’une troupe de cavaliers elfes
galopent en ce moment même pour intercepter les hommes d’Angmar.

Malgré son regret de ne pas avoir pu partir avec les combattants,
l’elfe savoure ce moment de calme à sa juste valeur. Elrond lui a
promis qu’elle serait informée dès qu’il aurait des nouvelles et l’a par ailleurs
conviée au diner, le soir même, dans la grande salle du feu. Sortant sa tête de
l’eau, elle soupire profondément, elle est honorée bien sûr par cette
invitation mais elle appréhende déjà le moment où elle devra se mêler à une foule de personnes inconnues.

Pour l’heure, après un nettoyage énergique, elle enfile des vêtements plus appropriés à son séjour
dans la demeure du seigneur Elrond, à savoir une longue robe couleur vert d’eau
simple mais taillée dans un tissus soyeux et décide de se rendre au quartier
artisan afin de faire nettoyer et réparer son équipement mis à mal par sa
dernière expédition.

La jeune elfe sourit doucement en constatant que la pluie a cessé et marche sans hâte vers sa
destination, les rayons du soleil semblent jouer à travers le feuillage mouvant
des grands arbres d’Imladris et font scintiller les flaques d’eau qui parsèment
son chemin. Perdue dans ses songes, elle n’aperçoit pas l’elfe adossé contre un
des arbres qui borde le sentier. Celui-ci observe la sentinelle, un léger
sourire sur les lèvres, une joie profonde peut se lire dans son regard. Son
sourire s’élargit lorsqu’elle le dépasse sans même se rendre compte de sa
présence, il s’avance de quelques pas pour se placer au-devant d’elle et
effectue une profonde révérence.

« Et bien hiril* suis-je donc à ce point insignifiant que vous
passiez ainsi devant moi sans même me voir ? »
« Maître Dinendal ? » s’exclame Lunevent visiblement surprise et ravie de
cette rencontre « Mais je… comment… si je m’attendais… quel plaisir de
vous voir ici ! »
Dinendal s’empare des deux mains de son interlocutrice et les serre dans les siennes avec douceur « Vous êtes lumineuse Isil**, chaque fois un peu plus. »
Il sourit chaleureusement à la jeune elfe rougissante, s’empare de ses affaires qu’elle portait sous son
bras, passe un bras familièrement sous le sien et la guide vers le quartier
artisan.
« Venez que je vous montre mes nouvelles créations ! Il paraît que vous faites des merveilles
vous aussi !»
Devant l’air interrogateur de la jeune elfe, il ajoute d’un air mystérieux « J’ai mes sources voyez-vous ma chère Isil »

Lunevent écoute avec bonheur le maître joaillier parler de son art pendant qu’ils cheminent tranquillement, Dinendal est intarissable et particulièrement volubile, surtout avec celle qu’il considère comme sa propre fille.

*dame
**Lune